Poésie : Portes et fenêtres
Titre : Portes et fenêtres
Poète : Tristan Corbière (1845-1875)
Recueil : Les Amours jaunes (1873).
N'entends-tu pas ? – Sang et guitare ! –
Réponds !... je damnerai plus fort.
Nulle ne m'a laissé, Barbare,
Aussi longtemps me crier mort !
Ni faire autant de purgatoire !...
Tu ne vois ni n'entends mes pas,
Ton œil est clos, la nuit est noire :
Fais signe – Je ne verrai pas.
En enfer j'ai pavé ta rue.
Tous les damnés sont en émoi...
Trop incomparable Inconnue !
Si tu n'es pas là... préviens-moi !
À damner je n'ai plus d'alcades,
Je n'ai fait que me damner moi,
En serinant mes sérénades...
– Il ne reste à damner que Toi !